Variabilité locale du rendement agricole et gestion des terres en Éthiopie

Les raisons sous-jacentes des faibles performances du secteur agricole en général, et du rendement et de la production agricoles en particulier, sont nombreuses et complexes. D'une manière générale, ces facteurs peuvent être classés en facteurs biophysiques et en facteurs socio-économiques et institutionnels. Même si les fluctuations annuelles de la production agricole peuvent s'expliquer par la sécheresse et les précipitations, celles-ci sont reconnues comme des facteurs affectant la production de manière saisonnière dans certaines régions et certaines années, mais leur effet sur les tendances de production ne doit pas être surestimé. Cependant, comme la production agricole du pays est principalement pluviale et soumise à de fortes variations d'une année à l'autre en fonction de la qualité et de la quantité des précipitations annuelles, les rendements pouvant être obtenus, ainsi que la superficie pouvant être cultivée, en sont le résultat. Parmi les facteurs biophysiques, la dégradation des terres, qui comprend un certain nombre de processus étroitement liés, tels que l'érosion des sols, l'appauvrissement des nutriments du sol, la dégradation de la végétation due au surpâturage et la conversion des forêts en terres agricoles, constitue le frein le plus important à la production agricole en Éthiopie.

Adelegn Aytenew est directeur adjoint du programme de premier cycle à l'Institut éthiopien d'architecture, de construction et de développement urbain de l'université d'Addis-Abeba. Il est titulaire d'une licence en géographie et d'une maîtrise en géographie et études environnementales de l'université d'Addis-Abeba et a plus de 15 ans d'expérience dans l'enseignement.