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La privation de liberté pour soigner interroge légitimement nos consciences. Le consentement au soin, désormais au cœur de la relation médecin-malade, incite à renouveler la réflexion éthique sur l'usage de la contrainte en psychiatrie, notamment au début de sa mise en œuvre. L'examen médical visant à décider de recourir ou non à l'hospitalisation sur demande d'un tiers (HDT) pose une question éthique spécifique: comment concilier deux attitudes apparemment opposées: respecter la règle du consentement aux soins et envisager la contrainte? En complément de la conception juridique du consentement, la pratique soignante nous enseigne légitimement que le consentement, comme la confiance, s'élaborent progressivement. Le cadre des hospitalisations sous contrainte permet paradoxalement de proposer une lecture du consentement basée sur la confiance faite au patient. Favoriser l'émergence du consentement et anticiper sa validité au sens juridique, c'est "faire crédit au consentement", c'est-à-dire ouvrir la possibilité de limiter la contrainte, voire même d'y renoncer parfois. Seule la qualité de l'intention thérapeutique permet de garantir la légitimité d'une telle pratique.
Psychiatre des hôpitaux, Georges Berthon est docteur en éthiquemédicale de l'université Paris-Sud 11 (Espace éthique AP-HP,Département de recherche en éthique), et chef de service auCentre hospitalier Jacques Lacarin de Vichy.