Le trésor du souterrain

L'abbé Saunière s'était fait installer une imposante bibliothèque dans la tour Magdala, encore visible, bien que les ouvrages qui la composaient aient aujourd'hui disparu. Les détracteurs de l'affaire de Rennes-le-Château ont toujours négligé, pour le pas dire dénigré, l'intérêt de mener une investigation sur cette collection, au motifs qu'elle comprenait de nombreux romans de gare. Pourtant, certains faits sont troublants. Cette bibliothèque de 377 ouvrages dont la liste est disponible dans les CARNETS DE CORRESPONDANCES (1896-1915) de Saunière, révèle l'éclectisme de l'abbé. Parmi les livres, l'histoire du Trésor du souterrain déconcerte par sa troublante ressemblance avec l'énigme de Rennes. Ce récit, basé sur une histoire vraie, relate une chasse au trésor qui se serait déroulée aux alentours de 1793 dans le village de Beaurepaire en Vendée (principal soutien du trafic de messes de Saunière) et dans le séminaire des Missions Etrangères de Paris ayant autrefois appartenu à l'ordre du Temple. La ressemblance à Boudet, Gélis, et Saunière est plus que déconcertante : un vieil abbé révèle à un jeune et ambitieux séminariste un secret longtemps gardé par l'Eglise concernant un trésor de l'époque des Templiers dont l'emplacement est seulement connu de trois abbés, dont lui-même... L'abbé lègue alors au jeune séminariste un parchemin codé (référence au CODEX BEZAE?) qui permet de conduire à un souterrain et à l'emplacement du trésor. Un troisième homme apparentant à une société secrète, informé du secret, tentera de faire échouer les abbés. Il ne découvrira finalement qu'un antique tombeau, trésor spirituel pour l'Eglise. Passionnant et criant de réalisme lorsqu'on le transpose dans le Razès, cet ouvrage étonnant de Jean Grange n'a pas fini de révéler tous ses secrets. Il devient désormais urgent d'en réévaluer la portée et l'importance dans l'affaire du trésor de Rennes-le-Château. Cette édition constitue un reprint du texte original, conservé dans sa première et unique édition. Nous avons conservé les signes de ponctuation et la typographie originale afin que le lecteur puisse apprécier à sa juste valeur ce texte fascinant et trop longtemps oublié.

Jean Grange, né en Haute-Vienne, en 1827, et mort à Limoges, en Haute-Vienne, en 1892, a été curé à Saint-Paul-d'Eyjeaux. Tout en assurant sa charge de curé, il a conduit une carrière de journaliste et d'écrivain.
L'activité d'auteur de romans populaires de Jean Grange s'est déroulée en liens étroits avec l'activité de journaliste catholique qu'il était. Jean Grange déploya une intense activité dans plusieurs titres de presse. Jean Grange, à travers ses romans historiques, s'est inscrit dans ce courant du xixe siècle qui a vu se mettre en place une presse catholique et populaire où les lecteurs, et les lectrices, retrouvaient récits d'aventure, préceptes moraux, connaissances historiques et géographiques, voire ésotériques...