Fictions et dragons

Le présent travail est un mémoire écrit dans le cadre de la validation d'un Master Recherche en Sciences du Langage à la suite d'un cursus en Sciences du Langage à l'Université Lyon 2. Nous y proposons un parcours qui questionne l'héritage de la figure du dragon au cours de deux analyses de corpus d'oeuvres relevant de la fantasy : un corpus vidéoludique rattaché à la franchise de Pokémon, et un corpus littéraire formé des écrits de Robin Hobb. Nous inviterons nos lecteurs et nos lectrices à faire avec nous un état des lieux diachronique de l'évolution du mythème du dragon depuis les débuts paléolithiques (D'Huy, 2013). Nous en tirerons les conséquences en synchronie en nous penchant sur les fonctions et les interprétations possibles du dragon en tant que symbole moderne, ce en évoquant notamment des interprétations psychanalytiques. L'intertextualité (Genette, 1982) est un procédé que nous constaterons dans les textes que nous étudierons. Ceux-ci remodèlent le mythe selon leurs desseins propres et explorent une cohabitation entre êtres humains et dragons. Cette situation interroge, par le thème du combat et de la confrontation, la place que se donne l'humanité dans le monde.

Actuellement doctorant au sein du laboratoire ICAR (Université Lyon 2, UMR 5191), Rémi Bernard se passionne pour les littératures et les arts de fantasy. Il prépare actuellement une thèse dans le domaine de la sémiotique, sous la direction de Pierluigi Basso Fossali (ICAR) qui envisagera la fantasy comme un creuset de remédiations sémiotiques.