Changement climatique, érosion éolienne et perspectives de l¿agriculture et de l¿élevage

La Région de Matam s-inscrit dans le Sahel, très sensible au changement climatique et à la péjoration environnementale. Alors comment promouvoir les activités agropastorales dans une zone caractérisée par la dégradation des ressources? Inversement les paysages qui ont déjà souffert de l-action de l-homme ne connaîtront-ils pas une plus grande péjoration pour les besoins de l-agriculture et de l-élevage ? Les résultats d-études sur la variabilité pluviométrique confortés par les données météorologiques, depuis les années 1960, montrent une tendance à la baisse en dépit de quelques années humides. Le déficit pluviométrique a entraîné une situation de stress hydrique confirmé par les indices d-aridité. L-analyse granulométrique révèle une prédominance des sols limon léger sableux sensibles à l-érosion éolienne. Et les résultats de la CE révèlent un niveau de tolérance acceptable presqüà toutes les cultures. La prédominance des actions mécaniques et les mutations des paysages sont constatées. En définitive, l-agriculture et de l-élevage sont partagés entre vulnérabilité et désir de modernité.

Djibrirou Daouda BA est formateur au Centre Régional de Formation des Personnels de l-Éducation (CRFPE) de Saint-Louis. Il est titulaire d-un Doctorat Unique de géographie de l-Université Gaston Berger (UGB). Il est chercheur associé au Laboratoire LEÏDI de l-UGBs et professeur vacataire à l-Université privée Kocc Barma.