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Je marchais en chantant. Quand je suis heureux je fredonne toujours. C'est, je crois, l'habitude des hommes qui, n'ayant ni amis ni camarades, ne savent avec qui partager un moment de joie.
Mais ce soir-là me réservait une aventure.
À l'écart, accoudée au parapet du canal, j'aperçus une femme.
Le rêveur flâne, comme chaque nuit, dans les rues de Saint-Pétersbourg. Le sommeil le fuit comme lui la compagnie des hommes. Anonyme sous les étoiles, longeant les quais de la Néva, il surprend Nastenka, une jeune femme dont il tombe aussitôt éperdument amoureux. Trois nuits durant, ils se font la promesse de se retrouver le lendemain et de se raconter ce qui, chacun, les a conduits à se rencontrer à cet instant précis. Leurs promenades nocturnes leur font suivre les traces d'un homme que Nastenka a aimé, avant d'être abandonnée. Le rêveur propose alors de le remplacer en tout point, jusqu'à ce que l'ombre du disparu vienne obscurcir ces nuits blanches...
Découvrez une oeuvre de jeunesse du maître de la littérature russe.
Les Nuits blanches sont un chef-d'oeuvre, une plongée brève et intense dans une histoire d'amour aussi fulgurante qu'éphémère.
Né en 1821, il n'a pas reçu de formation universitaire mais rêvait de littérature. En 1839, il écrit à son frère : « L'homme est un mystère. Il faut le percer et, si cela demande toute la vie, qu'on ne dise pas qu'on a perdu son temps. Pour moi, je travaille ce mystère, car je veux être un homme. » Dostoïevski consacre sa vie à cette quête. Les Nuits blanches, publiées en 1844, font partie d'une série de dix nouvelles qui explorent les recoins de l'âme humaine. Dans cette promenade sentimentale, il s'intéresse à l'amour confinant à la passion. Ces oeuvres de jeunesse préfigurent les romans majeurs qu'il signera après son voyage en Europe : Crime et Châtiment, L'Idiot, Les Frères Karamazov. Comme répondant à son ambition première, il conclura, à la fin de sa vie, avoir été « réaliste au sens le plus élevé, c'est-à-dire qu'[il a peint] toutes les profondeurs de l'âme humaine ».